Historique du Muaythaï

La Thaïlande est à 90% Bouddhiste et reste très imprégnée par la religion et les traditions. Par exemples, les arts visuels Thaïlandais ont été influencé par le Bouddhisme et combinent à la fois des éléments traditionnels et des techniques modernes.

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La Thaïlande est réputée dans le monde entier pour son art de vivre. Mais le « pays du sourire » est aussi celui où naquit l’une des plus extraordinaires techniques de combat: le MUAYTHAÏ

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La première mention de cet art martial remonte au XVème siècle,période durant laquelle les champions du royaume du Siam affrontaient dans des joutes épiques leurs rivaux Birmans.

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Le Muaythaï demeura longtemps partie intégrante de la formation militaire et fut en quelque sorte l’équivalent du duel dans la tradition occidentale. Armés de leur seul courage, les hommes se mesuraient sans gants, les mains simplement bandées de coton ou de chanvre.

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A la fin du XVIe siècle, le roi Naresuan Le Grand, réputé très bon boxeur, rendit obligatoire la pratique du Muay Thaï et obligea ses soldats à s'entraîner dans cette discipline.

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image En 1774, Nai Khanom Tom était célèbre pour ses prouesses lors de batailles contre les armées Birmanes. Il fut capturé par les Birmans lors du pillage de l'ancienne capitale de la Thaïlande, Ayutthaya.
Alors qu'il était prisonnier, Nai Khanom Tom participa à un tournoi organisé par les soldats Birman. Il combattit et vaincu une dizaine des meilleurs guerriers Birmans.
Le roi Mangra de Birmanie, fut le premier à applaudir le vainqueur du tournoi auquel il venait d'assister. Il rendit à Nai Khanom Tom sa liberté et celui-ci rejoignit Ayutthaya où il fut accueilli en héros.
Durant la même période, le roi Pra Chao Seua, surnommé le "Roi Tigre", promu le Muay Thai au rang de sport National. On dit même qu'étant jeune, il participait incognito à des combats.
Pour recevoir une formation, le Nak Muay « combattant » doit avoir un professeur. Parfois, un boxeur peut entraîner un autre boxeur mais la coutume veut que chaque boxeur ait un professeur, et lui témoigne du respect.
Comme de futurs héritiers, le devoir d’un Nak Muay est de jurer allégeance pour supporter les privations et se persévérer pour atteindre le but final : être un champion
Chaque rencontre de Muaythaï est précédée d’un recueillement « Waï Khru » et d’un cérémonial rituel « Ram Muay » soutenu par une musique spécifique.
Le terme « Wai Khru » signifie littéralement «  salutation du maître ». Par extension, l’ensemble du cérémonial est devenu le témoignage que marque le  Nak Muay à son adversaire, aux juges, arbitres et différents officiels ainsi qu’à l’assistance.
Ce témoignage de respect et de considération, à l’égard des autres et de la société en général, caractérise les qualités morales du Nak Muay.

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L’art des traditions Muay impose aux boxeurs d’exécuter le Wai Khru avant chaque compétition.
L’art du Wai Khru doit préparer le cœur du boxeur et son âme à une élévation divine et surnaturelle. Les combattants, coiffés de leur Mongkon, coiffure sacrée permise durant les phases préliminaire du combat : le Wai Khru

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Les combattants débutent toujours le combat par une prière et une danse appelée Ram Muay. Le boxeur rend hommage à ses maîtres qui l’ont successivement formé et entraîné pour le combat. Cette reconnaissance du boxeur, s’exprime par son agenouillement sur le ring, le visage tourné vers son entraîneur et récite une courte prière. Il se prosterne à trois reprises : une fois pour son maître, une fois pour Bouddha, une fois pour le roi.

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Le Ram Muay commence toujours à genoux et se termine debout. Les mouvements du Ram Muay sont exécutés lentement et circulairement et servent aussi de préparation mentale. Cela ressemble parfois à un combat mimé. A l’époque, chaque école avait son propre Ram Muay. Aujourd’hui on retrouve presque toujours le même : le boxeur commence cette danse en faisant le tour du ring en tenant d’une main la première corde du ring, et en s’arrêtant à chaque coin pour effectuer une prière qui le protègera durant le combat. Ensuite il répète des mouvements de prière dans les quatre directions afin de s’attirer les faveurs de toutes les divinités potentiellement protectrices qui habitent l’imaginaire des Thaïlandais.
Les compétitions de Muay Thaï se déroulaient dans le cadre de festivités locales. Ainsi la musique est une partie intégrante du Muay Thaï et, de ce fait ; le sport est devenu une extension de l’art dramatique Thaïlandais. image

Il ne saurait y avoir de combat sans musique : c’est l’accompagnement de la méditation du Ram Muay jusqu’au rythme des assauts pendant le combat.
Le rythme et le volume sonore vont suivre l’action du combat, ils ont un effet stimulant sur les boxeurs.
C'est ainsi que l'art martial des rois devint un sport très populaire. Le peuple avide d'action afflua dans les camps d'entraînement qui se multiplièrent et les premiers paris furent organisés.
Cette évolution progressive vers le sport toucha surtout la pratique (délimitation d'une aire de combat, usage de "bandes" de crin de cheval pour les mains et les avant-bras, coquille) mais peu les techniques de combat elles-mêmes. Le Muay Thaï fit partie de l'éducation des jeunes jusqu'en 1920 mais la fréquence des blessures a contraint les autorités à l'interdire. Il réapparut en 1930 en adoptant les principes de la boxe anglaise : ring, gants, catégories de poids... Le développement du tourisme en Thaïlande le fit découvrir aux Occidentaux.
Le Muaythaï et ses différentes facettes sont véritablement l’art ancestral venu d’Asie que les populations occidentales sont en train de rendre contemporain en l’intégrant quotidiennement dans leur vie.

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Les accessoires du Nak Muay

Le Mongkon est une coiffe que le Nak Muay porte avant combat (pour la cérémonie du Wai Khru). Il est considéré comme sacré : il est béni par un prêtre d’un temple Bouddhiste et appartient au camp et au maître. Quand celui ci est placé sur la tête du boxeur il signifie que le boxeur ne combattra pas uniquement pour lui mais pour l’ensemble du camps où il a appris son art. C’est ce qui l’unit par la pensée à tous les boxeurs du même camps.
image image Le Mongkon est constitué d’une étoffe, renfermant des lettres et symboles sacrés inscrits par un moine sur une feuille en cuivre, roulé fortement et liée avec du fil par le maître.
Quelques secondes avant le coup de cloche du premier round, le Maître (Khru) ôtera le Mon Kong en lui soufflant sur la tête les formules magiques appropriées pour rendre l’objet efficace une fois enlevé.
Les Nak Muay renferment aussi des amulettes Bouddhistes sous une tresse en coton qu’ils nouent autour de leur bras au-dessus du biceps : c’est le Prajeet. En le portant le boxeur pense que ses bras seront plus forts.
Le Prajeet est un porte-bonheur. En France il est instauré comme un grade dans certaine Fédération, il est d’une couleur différente suivant le niveau du boxeur, et perd de ce principe son côté religieux et protecteur.
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Les différentes pratiques du muaythaï

Sport éducatif: il est une réponse aux attentes des parents qui souhaitent transmettre des valeurs saines à leurs enfants et être rassurés sur le sérieux des activités qu’ils pratiquent.

Sport utile: il est une réponse aux attentes du public féminin qui améliorera encore son assurance et sa confiance en soi, en toute autonomie
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Sport complet: il est une réponse au stress généré par le style de vie que nous impose la société actuelle. Les bienfaits qu’il procure sont aussi bien d’ordre physique (assouplissements, entretien et développement cardiaque et musculaire) que mental (évacuation du stress, respiration, relaxation, amélioration de la concentration, etc…)

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Pour tous les âges
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